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Jim Steranko


Dans le domaine de la pop culture, il est un homme dont le nom résonne encore dans le monde des créateurs comme un mythe.(A gauche de la photo)
Maître de l'évasion, du tour de cartes, de la bande dessinée, du graphisme et de l'illustration, il aurait pu faire sien le titre d'un roman de Richard Matheson : Je suis une légende.
Prénommé Jim, il préfère qu'on l'appelle Steranko, un nom qui claque comme le pseudonyme d'une star du cirque !

L'œuvre de Steranko dans le domaine du 9e art est relativement limitée et ne date pas d'hier... Mais elle reste tellement marquante qu'elle lui a valu le surnom d'Orson Welles du comic books (ce qui tend à soutenir l'idée que tout est lié puisqu'Orson Welles, passionné de magie a été l'élève de Houdini). Il s'agit donc ici de faire découvrir une partie de l'histoire d'un phénomène artistique qui a touché plusieurs domaines en laissant, à chaque fois, son empreinte.
La vérité semble parfois moins réelle que la fiction. Nous nous pencherons bien sur sur sa carrière magique.


Jim Steranko est né en 1938 à Reading, Pennsylvanie. Son père effectuait des tours de magie et l'enfant a grandi dans cette ambiance : Comme d'autres avant lui, il était tombé dans la marmite dès son plus jeune âge, le petit Jim a un appétit vorace pour la pop culture et il apprend à lire dans les comics que lui apporte son oncle. Adolescent, il apprend la magie et suit un cirque itinérant pendant plusieurs étés. Il y effectue des numéros de magie, d'avaleur de feu et même de fakir. Au lycée, il intègre l'équipe de gymnastique et se spécialise dans les anneaux et les barres parallèles. Ayant maille à partir avec des gangs, il apprend la boxe puis se spécialisera, plus tard, dans l'escrime à New-York. Son autre domaine de prédilection est l'évasion. En effet, à l'âge de 15 ans, il décide d'organiser une performance : Il demande à un policier de se faire enfermer en prison et s’en évade pour montrer ses aptitudes dans ce domaine. Réussissant à merveille et faisant de la publicité autour de cet exploit, il va alors entamer une carrière de roi de l'évasion assez fascinante, suivant en cela les traces de son maître Houdini. Possédant totalement une telle technique, il va commettre des larcins et devenir un expert en vol de voitures sans pour autant se lancer véritablement dans le monde de la délinquance.
Lorsqu'il décide de rompre avec l'évasion, c'est pour se lancer vers une pratique à l'autre bout du spectre de la magie, la prestidigitation. Le rapport avec le public lors de ses performances est devenu routinier et la perspective de continuer dans la voie de l'évasion ne l'enchante guère. Il ne voit qu'un moyen pour retrouver son enthousiasme : se lancer dans une nouvelle discipline complètement différente, le close-up, tour de cartes rapproché qui nécessite une grande agilité des doigts. Il va révolutionner cette pratique en inventant de nouvelles techniques et publiera plus tard des ouvrages de référence sur son approche unique de cet art (on trouve aujourd'hui des vidéos expliquant certains des tours que Steranko a inventés). à la même époque, il mène de front plusieurs carrières. En effet, en plus de ses spectacles de magie, il travaille dans une imprimerie de Reading où il dessine des pin-up pour des publicités de soirées dansantes dans des pubs locaux. Le soir, il fait des concerts car il est aussi un musicien accompli qui joue de plusieurs instruments, chante et s'occupe des arrangements dans un groupe. à 21 ans, il abandonne la magie. Plus tard, il quitte l'imprimerie pour devenir directeur artistique d'une entreprise de packaging. Autant dire que l'adolescence de Jim Steranko a été bien remplie.

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